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Ce dimanche 10 février 2019, 26 Arcépiens se sont levés tôt pour prendre la direction de Revel.
Édifiée au XIVe siècle, cette ville de moins de 10.000 habitants est située au cœur du Pays de Cocagne. La place principale, bordée de galeries à arcades et de belles maisons, possède en son centre une surprenante halle surmontée d’un beffroi, ancienne tour de guet. Enchevêtrement spectaculaire de nombreux piliers et poutres, cette construction du XIVe siècle est à elle seule le reflet du talent des professionnels, artisans et ouvriers d’autrefois dont les œuvres perdurent, faisant fi du temps qui passe. Elle est aussi une parfaite signature pour une ville qui deviendra, quelques siècles plus tard, la capitale du bois et du meuble d’art.
Nous allons d’ailleurs visiter le Musée du bois et de la Marqueterie, guidés par Agnès. Elle va nous faire parcourir ce cheminement fascinant qui mène de la vie de l’arbre à l’objet d’art.
« Unique en France, le musée propose un parcours multimédia, didactique, sensoriel et artistique sur 1500 m². » : publicité prometteuse de ce centre d’art contemporain, qui ne va pas nous décevoir. Accompagnés de notre guide, nous prenons tout d’abord connaissance des nombreuses essences des différents bois existant sur la planète : une palette de couleurs impressionnante, à regarder et à toucher.
Nous allons ensuite découvrir l’histoire des artisans locaux du bois et de la marqueterie qui ont fait la renommée mondiale de Revel.
Charpenterie, menuiserie, marqueterie, ébénisterie, nous connaitrons tous les mystères de ces différents métiers, arts parfois populaires, parfois artistiques, relevant d’un savoir-faire précieux, dont les résultats nous enchantent, avec un intérêt particulier pour la marqueterie Boule, technique qui utilise le cuivre, le laiton et l’écaille rouge de tortue. Ces différents éléments superposés et découpés permettent la réalisation de meubles dont la réputation n’est plus à faire. On peut aussi apprécier l’effort fait ici pour intégrer des œuvres modernes de certains lycéens locaux.
Après la visite de ce lieu de savoir et d’esthétisme dont la ville de Revel peut s’enorgueillir, quoi de mieux que des « piquillos » farcis à la brandade de morue, pour nous restaurer, c’est assez surprenant mais tout simplement délicieux, tout autant que cette tarte tatin servie en dessert, le tout, cuisson maison du restaurant « Le Relais de Riquet » de Labastide d’Anjou, arrosé de bons vins, sans oublier pour plat principal le fameux cassoulet de Castelnaudary !
L’après-midi, c’est l’Abbaye de Saint-Papoul qui allait nous ouvrir ses portes, abbaye bénédictine classée monument historique au XIXe siècle, qui doit son nom à Saint Papoul, martyrisé au lieudit « l’Hermitage ». La légende conte qu’il se serait alors baissé pour ramasser le haut de son crâne et qu’une source aurait jailli, devenant depuis lieu de pèlerinage.
L’église abbatiale, cathédrale au XIVe siècle, sera pillée par les protestants deux siècles plus tard.
Après avoir connu d’importantes restaurations, l’évêché disparaitra à la révolution et la cathédrale deviendra alors église paroissiale.
Saint-Papoul est constituée d’une église romane et d’un cloître gothique aux nombreux chapiteaux doubles au répertoire végétal ou animalier. A l’extérieur, le chevet de l’église, joyau de l’art roman, fut orné par l’atelier du Maître de Cabestany, sculpteur du XIIe siècle. Depuis la révolution, le palais épiscopal est privé.
Les ruelles du village accolé au lieu saint laissent admirer de nombreuses maisons en encorbellement et à colombages.
Merci à Annie, Bernard et Yolande, de nous avoir offert cette belle journée, non pas ensoleillée comme on l’aurait aimée, mais on oublie le froid et la pluie quand les lieux sont chargés d’histoire et quand l’ambiance est chaleureuse comme c’est toujours le cas à l’ARCEP !
Annick Hamelain