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Découverte de St Sulpice La Pointe


Découverte de Saint Sulpice la Pointe
(Tarn, 8 avril 2018)

Est-ce l’attrait de l’inconnu ou quelques souvenirs d’enfance qui ont motivé certains Arcépiens à entreprendre, malgré la pluie débutante , la visite de la bastide de Saint Sulpice la Pointe et de son souterrain médiéval ?

Accueillis par notre guide Valérie avec café, thé, biscuits et... le soleil, nous sommes partis à la découverte de cette bastide créée entre 1240 et 1247 sous l’impulsion de Sicard Alaman surnommé le « seigneur bâtisseur ». Saint Sulpice la Pointe ainsi nommée en raison du territoire de sa situation au confluent de l’Agout et du Tarn.

C’est par le souterrain médiéval que débuta notre visite. Situé sous les ruines du château du Castela (XIIIe) dans la motte castrale, long de 142m, creusé au pic de fer, la régularité des voûtes et parois, les ingénieux aménagements de vie et de défense nous laissent admiratifs. Ainsi, pour éviter de tomber dans le 1er piège, un profond fossé, il fallut donner le mot de passe. Ce fut « Mila » qui nous permit de pénétrer dans cet entrelacs de galeries desservant de nombreuses salles à vivre qui servaient de réserve et de refuge dans les périodes de danger et aménagé avec des latrines, niches à lampe... On y retrouve même une petite chapelle...

Il servira d’entrepôt et de réserve pour les seigneurs et d’atelier de fabrication de fausse monnaie (XVème siècle) pour Jeanne de Boulogne et d’Auvergne, duchesse du Berry, belle-soeur du roi de France Charles V.

Les s/terrains

En 1381, durant la guerre de cent ans, Jeanne alors âgée de 3 ans est abandonnée à la tutelle de Gaston Fébus comte de Foix et de Béarn. Elevée par ce grand seigneur elle est mariée en 1389 à l’âge de 11 ans au duc de Berry frère du roi Charles V. Veuve en juin 1416 et fabuleusement riche, elle épouse parmi ses prétendants Georges de la Trémollière qui se révèle brutal et cupide. Elle le quitte en 1418 pour se réfugier au château du Castela à Saint Sulpice… Jeanne, ruinée par son mari, décide de devenir faussaire et de frapper sa propre monnaie dans ce souterrain pour récupérer une partie de sa fortune. Charles VII, qui a vent de ce délit, décide de l’arrêter, de lui faire subir le supplice de la marmite et de mourir ébouillantée. Elle réussit à prendre la fuite. Jeanne part se cacher dans le château de Roquecourbe où elle meurt quelques mois plus tard. Reste à savoir où son trésor est caché ?

Après avoir écouté cette passionnante histoire, nous avons gravi la motte castrale pour découvrir les vestiges du château de Sicard Alaman. Détruit en 1562 lors des guerres de religion, on y retrouve les ruines de l’ancienne chapelle et les bases du donjon.

Les vestiges du château

Et puis nous déambulons dans les rues de Saint Sulpice, véritable bastide aux rues géométriques. Au hasard des rues nous découvrons quelques maisons à pans de bois et aussi des « pontets », galeries en bois qui enjambent les rues et permettent de relier les maisons entre elles, ainsi que quelques belles demeures témoins de la prospérité de la ville au XIXème siècle. Nous découvrons aussi le pont de Rustan, joli pont en arc brisé datant du XIVème siècle, seul vestige de la guerre de Cent ans. Il marquait une porte d’entrée de la bastide.

Près du pont suspendu édifié en 1848 qui relie les communes de Saint Sulpice, de Rabastens et de Couffouleux, nous retrouvons les maisons de l’octroi, précurseur des péages, qui abritaient les receveurs chargés de collecter les droits d’entrée dans la ville.

Enfin, nous arrivons à l’église Saint Sulpice construite entre 1367 et 1447. Elle possède un clocher mur de 40 mètres de haut commencé vers 1381 par Gaston Fébus. Au coeur de la guerre de Cent Ans, l’église prend l’allure d’une forteresse. A la mort de ce dernier en 1391, le Duc de Berry, nouveau seigneur de la ville, arrête les travaux, refusant que le clocher dépasse les tours du château. Après sa disgrâce, le clocher sera rehaussé selon le projet d’origine au milieu du XVème siècle.

Après un pique-nique sympathique dans une salle prêtée aimablement par l’association « Culture Animation patrimoine de Saint Sulpice » nous avons fini notre périple par la visite de l’espace des métiers d’autrefois ; on y trouve tout le matériel de l’arçonnerie fleuron industriel de Saint Sulpice ainsi que celui de la fabrication des brosses et un superbe salon de coiffure du début du XXème siècle. Quelques uns de nos amis Arcépiens ont retrouvé avec nostalgie, sur des photos, le 9ème RPIMA où ils avaient fait leurs classes à quelques mois d’intervalle.

Les tortues n’ayant pas daigné sortir en raison de la pluie, nous sommes repartis vers Roquettes sous une pluie battante mais ravis d’avoir découvert ce joli village avec son site unique en Midi Pyrénées : le souterrain médiéval.

Merci à Sylviane de nous avoir proposé cette jolie et originale balade.

 

(plus de photos dans le diaporama joint)


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Documents joints


St Sulpice la Pointe (81)
PDF - 1.4 Mo
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