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Escapade dans le Lot & Garonne


Ce jour-là, les Arcépiens se sont levés dès l’aube, le rendez-vous habituel au Château de Roquettes étant prévu à 7h30.

Notre destination était le LOT et GARONNE, notre première étape BONAGUIL. Après deux heures de route sous un ciel incertain, d’ailleurs le soleil et la pluie ne cesseront de jouer à cache-cache pendant ces deux jours, après avoir pu admirer au cœur de la campagne environnante quelques belles propriétés de pierres blanches, le Château de BONAGUIL s’offre à nos yeux. Devant nous un mur recouvert de ses plus beaux atours, un lierre aux couleurs de l’automne, donne le ton.

« Nous sommes au milieu de rien » sont les premiers mots de notre guide. Erigé au XIIème siècle sur un pic rocheux qui lui donnera son nom « bonne aiguille », à la charnière du Périgord et du Quercy, au fil du temps et des différents propriétaires, le château subira de nombreuses transformations sans trop de respect du style initial. Styles renaissance et médiéval seront appelés à faire bon ménage, mais avec bonheur car cette superbe construction dont les toitures de lauze et les charpentes ont disparu, reste le plus bel ensemble médiéval de France. Autre particularité, ce chef d’œuvre d’architecture militaire, aux 7 pont-levis et aux 13 tours, construit pour repousser les assaillants ne fut jamais attaqué, sa situation ayant été mal choisie.

Lors de notre visite, que l’on pourrait qualifier de sportive au vu du nombre de marches montées et descendues, nous avons tour à tour découvert la barbacane, le colombier et le dépotoir, emprunté le pont-levis, traversé la basse-cour, admiré le fournil dont la hotte à l’arc constitué de « claveaux » est d’une grande beauté. La salle « prévue » de défense, la casemate, long couloir enterré à la voûte remarquable. Ouverte vers le Nord la grotte permet d’accéder à la terrasse. La dernière Dame de Bonaguil venait y contempler les jardins et la campagne environnante, ce que nous faisons nous aussi avec bonheur. Auparavant nous avions tenté de décrypter une collection exceptionnelle de graffitis anciens. Lors des fêtes galantes, les invités marquaient ainsi leur passage en incrustant leur nom sur les murs de la salle de réception.

Cette visite culturelle et sportive a aiguisé nos appétits. Nous remercions nos « hôtes » du Château de nous avoir très aimablement transmis l’invitation de Sieur BERANGER de ROQUEFEUIL, à nous sustenter dans l’une des superbes salles où l’espace d’un instant nous avons cru remonter le temps. La « vie de château » quoi !!! Mais il nous fallut garder raison, devant notre modeste pique-nique.

Faisant fi de toute sieste, après quelques 20 kilomètres de routes sinueuses, nous reprenons nos bâtons de pèlerins qui nous guident vers la découverte d’un autre ensemble architectural exceptionnel, l’une des Baronnies du Périgord, le Château de BIRON.

Des marches, encore de marches, mais ce n’est pas pour rien. Notre découvrons avec notre nouveau guide l’architecture extérieure du château. Contrairement à BONAGUIL, il est resté couvert, ses magnifiques toits de lauze intacts. A l’intérieur la charpente de poutres centenaires est remarquable. De l’immense cuisine avec citerne, aux successions de vastes pièces, nous restons admiratifs devant les sols carrelés ou parquetés, devant les cheminées monumentales et le péristyle qui donne sur la cour d’honneur.

Certaines de ces pièces sont devenues les écrins d’une magnifique exposition d’œuvres contemporaines, dite « VIVANTES NATURES » de la Fondation Maeght de Nice, Miro, Kandinsky, Chagall, Braque et bien d’autres œuvres d’artistes. Admirer dans ce lieu l’un des mobiles de CALDER, c’est si inattendu !!!!

La Résidence du Lac nous accueillera pour une nuit de repos. Choix judicieux que ce lieu au bord du lac. Des ruelles, des maisonnettes, une ville dans la ville en quelque sorte. Nous y posons nos bagages et après quelques instants de détente bien mérités, il nous faut penser aux choses sérieuses, nous sustenter. Ce sera à La Bastide des Oliviers, Restaurant de Monflanquin, un accueil chaleureux, et un menu à vous donner tout simplement envie d’y retourner un jour.

Après une nuit réparatrice et un petit déjeuner express, nous repartons impatients. 

Nous avons en effet un rendez-vous pas comme les autres. Qui dans sa vie peut se targuer d’avoir rencontré le fils bâtard du Roi de Navarre, revêtu pour nous de ses plus beaux atours ? Il est là, il nous attend de pied ferme à la Bastide de Monflanquin. Il s’agit bien du célèbre JANOUILLE, personnage haut en couleurs, guide bouffon, qui en l’espace de deux heures avec sa verve intarissable, nous fera découvrir, « autrement », de manière théâtrale et ludique, MONFLANQUIN. Grâce à ses ancêtres qui lui ont conté l’époque médiévale il peut tout à la foisremonter le temps, et se projeter dans le 21ème siècle !

Il saura jouer avec nous, se jouer de nous, partageant son plaisir de la découverte de toutes les beautés de ce village, s’appuyant sur des textes d’auteurs parfois. Les rires souvent fusent. Une « dame » sortie de nulle part, interprète, rien que pour nous les Arcépiens, un chant médiéval qui nous ravit. Notre balade dans la bastide nous aura révélé une succession de ruelles surmontées de pontets, une église gothique et cette magnifique place centrale bordée d’arcades, sans oublier la maison du Prince Noir…

Des images plein la tête, nous reprenons la route vers Penne d’Agenais où les propriétaires de la FERME DU LACAY nous accueillent.

Avec passion l’un des propriétaires de la ferme nous familiarise avec tous les secrets de la culture, de la récolte et de l’exploitation des prunes. Il nous explique comment les fruits sont séchés dans des fours au gaz, puis répartis sur des claies, empilés sur des chariots, eux-mêmes alignés en trains qui progressent dans un tunnel chauffant. Autrefois c’était le soleil et le four à pain qui remplissaient cette fonction.

En résumé beaucoup de travail et des difficultés administratives à surmonter, des règlementations, directives gouvernementales, qui changent trop souvent, pas toujours en faveur des producteurs locaux, c’est continuellement le pot de terre contre le pot de fer. N’oublions surtout pas, pour faire barrage à tout ce qui n’est pas authentique, de n’acheter que des pruneaux mentionnant l’origine « PRUNEAUX D’AGEN ».

Pruneaux bio mi- cuits, apéritif, eau de vie, confitures, pruneaux fourrés, tous ces produits nous furent présentés sur les étals de la ferme, avant de partager sous la très belle grange aux poutres apparentes un excellent repas où de l’entrée au dessert le pruneau fut honoré.

Ravis de cette halte gastronomique, nous partons à la découverte de PUJOLS. Ce qui surprend ici, c’est l’aspect « moderne » de ce village-bastide érigé sur les hauteurs du Pech en 1256, c’est aussi la blancheur de ses maisons cossues, et étonnamment dans un village du Moyen-Age, la largeur de ses rues principales, nous menant vers la place centrale et les arcades. Elles sont tout aussi belles et blanches, ces « carrerots » (petites rues charretières, en Occitan), situées plus vers l’extérieur, que nous parcourons rapidement avant de songer à rentrer au bercail.

Une nouvelle fois nous ne pouvons que remercier les organisateurs de ce week-end qui fut une réussite en tous points malgré un temps quelque peu « mitigé ». Merci à Catherine et Jean MURILLO, de nous avoir permis de mieux connaître cette partie de la Nouvelle Aquitaine, de nous avoir fait rencontrer JANOUILLE et offert quelques beaux souvenirs à emmagasiner pour l’hiver.

Annick Hamelain

(quelques photos de Bernard dans le document joint)


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