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Passionnément BEZIERS !


Passionnément Béziers !

« ...... Le Languedoc Roussillon traversé par un épisode cévenol – la veille le département de l’Hérault a été placé en vigilance rouge – la mer déchaînée – camping évacué pendant la nuit – encore une trentaine de routes secondaires inondées etc... etc.... »

La presse et les éléments se déchaînent et cela s’annonce plutôt mal pour nous les Arcépiens qui nous réjouissions d’un week-end de deux jours dans cette région.....Notre Présidente Colette Riera et Bernard Combes, l’organisateur, se renseignent auprès des différents prestataires et il faut se rendre à l’évidence, il nous sera impossible d’atteindre le lieu où nous devions passer la nuit, de l’autre côté de l’Orb. Notre séjour est amputé et nous ne partirons que pour une journée. 

Décider, préparer nos week-end est un véritable engagement, tant pour le bureau, que pour la personne chargée d’organiser le séjour, dans ses moindres détails … Par ailleurs des arrhes ou acomptes sont souvent versés, que ce soit pour les visites culturelles, les restaurants et les nuitées. Il faut prendre une décision. Tous les adhérents qui avaient réservé sont informés de ce changement de programme. 27 d’entre eux maintiendront leur participation. Ils n’auront pas à le regretter car cette journée de samedi fut une totale réussite.

Température clémente, pas de vent et soleil toute la journée, comme pour nous récompenser de notre persévérance.

Notre première étape nous conduira au Domaine de « La Baume ». C’est une bâtisse qui fait partie des châteaux Pinardiers, plus communément appelés « Folies Languedociennes ». Une charmante personne nous y accueille et nous conte la vie des différents propriétaires, riches bourgeois marchands de Béziers dont c’était la résidence secondaire des weekends. Il y a là un colombier, signe extérieur de richesse. Mais un tout petit insecte viendra décimer les vignobles de la région qui disparaîtront en grande partie. C’est l’implantation de porte-greffes américains qui fera revivre les exploitations. L’installation de propriétaires australiens reprenant le domaine en 1990 lui donnera un essor considérable. En 2003 l’actuel propriétaire Joseph Helfrich, reprendra le flambeau et offrira une reconnaissance internationale au domaine.

Des techniques de culture au travail des vendanges, jusqu’au au pressoir, notre hôte nous familiarisera avec les technologies actuelles permettant d’accéder au précieux nectar. Nous visitons un chai dans une cave entièrement rénovée, équipée de cuves en inox. Le chai à barriques, ici de bois, nous en fera oublier la froideur. Dans ce dernier, on élève les « prémium » : « Terre de la Baume » et « Elite d’Or » que nous sommes invités à déguster avant de passer à la boutique pour quelques achats.

Voilà que nous crions famine. Nous prenons la route de Valras-Plage où nous sommes accueillis au restaurant « Le Phare », face à la mer.  Un paysage inhabituel s’offre à nous. La mer déchaînée la veille a projeté des monceaux de bois flottés, venus s’échouer tout le long de la digue. Le spectacle est assez saisissant et fait le bonheur de nos Arcépiens photographes........ 

Assiette de l’écailler ou soupe de poissons, bar accompagné de légumes, tarte au pomme ou fondant au chocolat...Et bien sûr apéritif et bons vins....Ce repas fut excellent. Le café nous requinque pour notre visite de la ville de Béziers.

Partout des affichettes « Passionnément Béziers ». La première impression est que c’est une ville « propre ». Notre guide Bernard nous signale que le centre ville et ses alentours immédiats font l’objet d’une attention particulière pour que les visiteurs aient une belle image de cette ville. Il n’en serait pas de même dans les quartiers plus éloignés.

Notre groupe se retrouve au pied de la statue de Pierre-Paul Riquet. Bernard nous retrace le parcours de cet homme qui s’est ruiné et a ruiné sa famille pour venir à bout de ce projet colossal que fut la réalisation du Canal du Midi. Une diversion inattendue est faite sur les matches de rugby. 

Nous ne les verrons pas mais nous apprenons qu’au bout des allées, il y a les arènes édifiées en 1897, à l’architecture calquée sur les arènes espagnoles, où à l’époque concerts lyriques et corridas alternaient.

Trop vite au goût de certaines Arcépiennes, (pas de temps pour le lèche-vitrines, et pourtant que de jolis magasins !), nous parcourons quelques rues médiévales à l’architecture remarquable, qui nous mènent tout droit à la Chapelle des Récollets. De style gothique flamboyant elle fut édifiée au XVème siècle pour desservir le couvent des Cordeliers. Vendue puis partiellement rasée à la Révolution, elle fut ensuite restaurée dans sa vocation primitive. Bien qu’amputée de son chœur elle redevint un lieu de culte. Une fresque géante reproduit, en trompe l’œil, un retable monumental. Sur les murs on devine les traces de quelques fresques polychromes du XVème. Une jolie maquette de bateau orne un autre mur, notre guide n’en connaît pas l’origine.

Nous nous arrêtons près de la statue colossale de 2m75 de « Pepezuc ». Elle représente parait-il un empereur romain. Sa tête aurait été interchangeable. Également personnage de légende ce pourrait être un héros défenseur de la ville contre le Prince Noir et les envahisseurs. 

Près de nous, sur un immeuble clair, de type haussmannien, aux portes et volets verts vifs une plaque nous rappelle que c’est ici que Jean Moulin naquit.

Nous voici devant la Cathédrale Saint-Nazaire que nous avions aperçue de très loin lors de notre arrivée sur Béziers, avec sa tour-clocher carrée de 48mètres de hauteur, elle-même surmontée d’une tourelle abritant un campanile en fer. De très belles gargouilles en ornent les murs. Des grilles de ferronnerie richement ouvragées protègent les vitraux. En retrait, une tour ronde, véritable tour de guet avec des créneaux. La façade est ornée d’une rosace.

A l’intérieur, on est impressionné par le buffet monumental en bois de noyer des orgues, par les verrières du Moyen-âge redessinées et restaurées par des maîtres verriers. Quelques traces de fresques polychromes demeurent. Le chœur a lui aussi été restauré est cerné de colonnades en marbre de Caunes.

Un cloître, qui semble inachevé, jouxte la cathédrale. En contrebas, le jardin des Évêchés offre un très joli panorama. Nous dominons les Cévennes et la plaine viticole de l’Orb. Nous apercevons quelques ponts dont le Pont-Vieux datant du Moyen-âge, ainsi que les premiers massifs montagneux.

En contrebas également, les remarquables écluses de Fonseranes et l’Oppidum d’Enserune. Les intempéries de la veille ne nous auront pas permis, comme cela était initialement prévu, de les voir de plus près, mais ce n’est que partie remise.

Merci à Annie et Bernard Combes pour le plaisir qu’ils nous ont offert lors de cette journée « Bitteroise ».....parfaitement réussie.

Annick Hamelain
Photos de JL.Albault


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