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De petites vagues sur les lacs, des canards déplumés se blottissant au creux des fossés, des arbres échevelés… et une douzaine d’Arcépiens emmitouflés jusqu’aux yeux se lançant bravement le long de la Save, sur le "chemin de l’Isla de Baish", voici planté le décor ce samedi venté à l’Isle-Jourdain !
En plus du vent d’autan, il faut affronter un vent venant des Pyrénées… La balade, heureusement, n’est ni trop longue ni trop difficile (chemin de L’Isla de Baish) mais emprunte un chemin parfois boueux ; la Save est encore en crue, elle charrie de nombreux déchets le long de ses berges effondrées par endroits… Un énorme tronc d’arbre est planté en travers d’un vieux pont Tourné du XIIe siècle, tout en briques…Nous passons devant le très beau pigeonnier de la Coustère.
(voir descriptif de la randonnée en fin de texte)
Les champs gardent encore les traces des crues hivernales. Au retour, notre accompagnateur à la bonne idée de faire emprunter les rues de la ville pour éviter le passage le plus glissant, et nous traversons le marché du samedi matin que nous pouvons qualifier, sans se tromper, « de plein vent »… !
Après la marche, nous partons à la recherche d’un endroit abrité pour le pique-nique… mais il n’y en a pas ! Il faut se contenter d’une table pas trop loin des voitures, lester la nappe et tenir ferme les verres de kir offerts, comme d’habitude, par notre Présidente.
Place de l’Hôtel de Ville, un bar confortable nous offre un abri plus sûr, et nous voici enfin réchauffés après plusieurs tasses de café ! Enfin c’est l’heure de l’ouverture du Musée de l’Art Campanaire, installé dans l’ancienne halle aux grains, magnifique bâtiment de briques à la hauteur surprenante. Notre guide bénévole, un avenant retraité, nous mène de grandes cloches en carillons, de grelots en sonnailles, de tambours en clochettes…
Toutes les explications nous sont données sur l’art campanaire, c’est-à-dire l’art des cloches : leur fabrication, les traditions et les pratiques qui s’y rattachent, leur histoire . Nos oreilles sensibles écoutent les différentes sonneries de cloches, gongs, carillons de différents pays (Europe, Asie, Océanie…) ; en passant nous admirons le « Carillon de la Bastille », monument historique sauvé par miracle de la Révolution française de 1789, ainsi qu’une magnifique cloche fondue en Chine…
Nous apprenons que les grandes fonderies de France se trouvent dans le Nord ou près d’Annecy, aucune dans notre région… Alors pourquoi ce musée à l’Isle Jourdain ? Un hasard de l’histoire locale autour des cloches de l’église… Et si vous voulez la connaitre, allez plutôt vous-mêmes visiter cet intéressant musée, pas si loin de chez nous !
Mais notre guide bénévole n’en a pas fini : voici qu’il nous fait traverser la place et nous emmène visiter la belle Maison Claude Augé, classée monument historique. Derrière sa belle façade blanche, nous découvrons de magnifiques vitraux style Art Nouveau, dont celui de « la Semeuse », emblème des Editions Larousse. Nous apprenons tout sur la vie de cet homme né à L’Isle-Jourdain, simple aide-comptable devenu directeur de cette prestigieuse Maison Larousse et à qui l’on doit le Petit Larousse Illustré … Le saviez-vous ???
Alors ne manquez pas d’aller vite découvrir cette petite cité gersoise dont ont dit que c’est une « Echappée Belle en Val de Save, où le soleil se lève toulousain et se couche gascon ».
Y.Albault
Chemin de l’Isla de Baish (5 kms - 1h40) : désignation en patois que l’on traduit par « l’isle d’en Bas – Isle Jourdain » par opposition à « l’Isla de Haut- L’Isle en Dodon ») - Partant du milieu des 2 lacs, le chemin atteint très vite le vieux pont Tourné en briques (12 ème siècle), enjambant la Save. On y remarque la trace profonde des roues de charrettes. Puis un long cheminement le long de la Save, récemment envahi par les crues, et engendrant quelques glissades ; retour par les champs grâce au chemin de Saint Jacques, en passant devant le pigeonnier de la Coustère (édifice traditionnel gascon monté sur des piliers et arcades, possédant une lanterne et une lucarne d’envol).