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Weekend dans le Bordelais, mai 2013


Elle s’appelait "Burdigala" (Bourg Gaulois) pour certains, pour d’autres "Boueux et Crique" devenus Abri, dans les Marais. Pour faire plus simple, nous l’appellerons Bordeaux, Bordeaux et sa région qui allaient nous accueillir pendant quatre journées bien remplies.

Ce ne sont pas soixante millions de mètres cubes de sable qui peuvent effrayer des Arcépiens, bien décidés à l’escalader cette fameuse dune du Pilat (ou Pyla), chacun à son rythme avec la récompense suprême pour les plus audacieux, la magnifique vue sur la mer et vers le ciel où dansent au gré du vent des parapentes de toutes les couleurs.

Dune du Pyla

Dans la foulée, si l’on peut dire, nous sommes arrivés à la "Chocolaterie d’Alienor", pour y découvrir comment est travaillée cette matière noble et odorante découverte en 1492 par les "Conquistadors". Le cacaoyer, arbre plein de promesses pour nos papilles produit toute l’année de fines fleurs blanches et rosées, des feuilles aux couleurs tendres et des fruits magnifiques, les cabosses, curieusement accrochées aux troncs et aux branches. A l’intérieur de ces belles grosses baies allongées, aux couleurs diverses et variées selon leur maturité, de nombreuses graines qui, après torréfaction, seront utilisées pour la production du cacao marchand et du chocolat pour le plus grand bonheur des gourmands.

Après un excellent repas, et une nuit réparatrice nous reprenons la route. Quelques kilomètres plus loin les majestueux bœufs gras de Bazas nous regardent passer avec dédain. Il est vrai qu’ils ont le privilège de paître dans les champs du Château de la Brède, château gothique construit au XIVème siècle sur des ruines. Dès l’origine, il est le fief de la famille de Montesquieu qui l’a remarquablement préservé au fil des siècles. En parcourant les nombreuses pièces entièrement meublées du style des différentes époques traversées, nous marchons sur les pas de Charles-Louis de Secondât, baron de Montesquieu, esprit libre et satirique. C’est ici, dans sa chambre et dans cette magnifique bibliothèque, pièce majeure du château, que lui viendra l’inspiration pour rédiger entre autres nombreux ouvrages, Les Lettres Persanes et De l’Esprit des Lois. Depuis l’année 2004, faute d’héritiers, le château est devenu propriété d’une fondation privée.

Château de La Brède

Quelques gouttes de pluie, une halle qui nous accueille pour un pique-nique à l’abri et nous voilà en route cette fois-ci vers d’autres gouttes plus nobles et surtout beaucoup plus attendues. Il s’agit de celles que nous dégusterons au château vinicole « Larrivet-Haut-Brion ». Les rangées de fûts de chêne que nous avons devant les yeux sont le résultat du travail d’une vigne reposant sur 50ha de graves, de mélange de cailloux et de sables, d’éléments silico-argileux et d’alios. Chacun de nous pourra apprécier sur place quelques millésimes de blancs et de rouges, avec modération bien sûr, car il nous faut reprendre la route.

Elle nous mènera sur les traces d’un autre grand homme, plus contemporain celui-ci. Malagar est un site exceptionnel qui domine la vallée de la Garonne. C’est en 1843 que l’ancêtre de la famille de François Mauriac s’en porte acquéreur et la propriété prend alors l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui, une maison de maître enserrée par deux chais, un bâtiment de ferme, un parc entouré d’un vignoble de quatorze hectares. Ici c’est l’univers de l’écrivain. Une très belle exposition dans l’ancien chai à vin rouge où clichés d’époque, photos de scènes familiales, documents historiques et vidéo évoquent la vie et l’œuvre de cet homme de talent. Certains sont plus évocateurs que d’autres (Le Baiser au Lépreux – Genitrix – Thèrèse Desqueyroux – Le Nœud de Vipère), mais cette exposition est une incitation à redécouvrir l’ensemble des écrits de celui qui fut, entre autres distinctions, Académicien et Prix Nobel de Littérature.

Nos estomacs nous rappelant à l’ordre nous nous dirigeons vers la Ferme de Bruges. Décor atypique, chic et champêtre, dans l’esprit des fermes des années 50, excellent menu autant apprécié que mérité après une telle journée.

Le lendemain, un coup d’œil par la fenêtre au petit matin, et le temps semble bien plus prometteur pour aller arpenter celle que l’on appelait autrefois ’La Belle Endormie", la ville des "Tout pour la Façade", privilégiant ce qui se voit et se laisse admirer, aux arrières d’immeubles et fonds de cours souvent délaissés.

Aujourd’hui bien éveillée, cette ville est éclatante. Les façades ont retrouvé leur blancheur et les fonds de cours ont été mis en valeur. Pendant deux heures nous allons en découvrir toutes les splendeurs. Balade à pied avec la présentation des principaux monuments du centre historique de la ville : Monument aux Girondins, Place des Quinconces, la magnifique fontaine, (merci à la ville d’Angers qui l’a sauvée lors de la révolution alors qu’elle était vouée à la destruction), l’église Notre Dame, la cour Mably, la Place du Parlement etc… Les photos prises par nos talentueux photographes de l’Arcep mieux que les mots permettent d’apprécier les splendeurs de cette ville. Heureux Bordelais !!

Nous nous arrêtons un instant. Bien que situé Place de la Bourse, ce n’est pas le miroir aux alouettes. Un astucieux mécanisme permet d’alimenter en eau, avec effets de débit, ou le soir de lumières, une dalle de granit de 130m sur 42m, ainsi transformée en un immense miroir. La Place s’y reflète ainsi que les silhouettes des gamins venus ici patauger dans le bonheur.

Après la visite guidée d’une partie du Musée d’Aquitaine, dont les différentes collections regroupent plus de 70 000 pièces retraçant l’histoire de Bordeaux et de l’Aquitaine, de la Préhistoire à nos jours un petit tour de bateau nous a permis de voir les quais différemment avant de grimper dans le tramway, notre moyen de locomotion du jour.

La Pizzeria dell Arte, le soir même……hum que ce fut bon !!

Le dernier jour il nous reste encore un peu de force pour visiter le village historique de Saint-Emilion. Nous le connaissons tous pour la renommée de ses vins, mais beaucoup moins pour la richesse de ses monuments historiques. Si nous devions n’en retenir qu’un seul ce serait l’Eglise souterraine et ses catacombes, lieu étonnant à ne pas manquer si vous passez par là. C’est ici que reposerait l’anachorète Emilion, au milieu de sépultures anonymes.

Saint-Emilion

Un ultime et frugal repas nous sera servi à la sympathique Auberge du Village de Saint-Christophe de Bardes.

Sur le chemin du retour et pour terminer notre périple ce sera la Comtesse de Baritault du Carpia en personne qui nous fera visiter le superbe château de Roquetaillade. Il semble sorti tout droit d’un conte de fées, mais a aussi servi de décors de films dont "Le Pacte des Loups" et "Fantomas contre Scotland Yard". Une fois encore on trouve la signature de Violet le Duc parmi les diverses transformations apportées au fil du temps à la construction d’origine beaucoup plus austère.

Merci à Colette Riera, Nicole Martinez et Yolande Albault qui excellent dans leurs domaines respectifs, la première gestionnaire de l’humain, la seconde des sous, et la troisième dans la communication. A elles trois avec le soutien actif de toute une équipe, elles ont fait une réussite de ces quatre journées.

Annick Hamelain

 


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Documents joints


Voyage dans le Bordelais
PDF - 4.3 Mo
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